
Le partenariat entre collectivités et associations repose sur un équilibre entre soutien et respect du cadre juridique. Une bonne maîtrise des règles permet d’optimiser ces relations tout en évitant les risques juridiques.
A l’issue du module de formation, les stagiaires seront capables de :
Public concerné
Directeurs dans une collectivité locale et personnel en relation avec les associations
Prérequis
Pas de prérequis particulier
o Définition de la subvention : aide financière sans contrepartie directe.
o Différence entre subvention et marché public/commande publique.
o Obligations de transparence : publicité, critères objectifs, rapport annuel des associations.
Apport théorique, exercices pratiques avec mise en situation, échange et débat avec le formateur ou la formatrice.
Prenons l’exemple d’une commune qui souhaite soutenir une association locale organisant des activités culturelles et sociales. Cette volonté d’accompagnement se heurte souvent à des contraintes juridiques : quelles formes de soutien sont possibles ? Comment éviter les risques de favoritisme ou d’irrégularité juridique ? Afin de garantir une relation équilibrée et conforme à la législation, les collectivités doivent respecter un cadre réglementaire strict. Cet article explore le cadre réglementaire des relations entre les collectivités locales et les associations afin d’aider les responsables formation et directeurs juridiques à mieux appréhender ces enjeux et à mettre en place des pratiques sécurisées.
La loi du 1er juillet 1901 constitue le fondement du droit des associations en France. Cette loi permet à toute personne de s’associer librement, sans autorisation préalable de l’État. Une association peut être :
Les associations se classent en plusieurs catégories, en fonction de leur objet : culturelles, sportives, sociales, cultuelles, environnementales, etc. Chacune de ces catégories est soumise à des obligations spécifiques, notamment en matière de transparence financière et de gouvernance.
Une association repose sur des statuts, qui définissent son objet, ses modalités de gouvernance et de gestion. Ces statuts doivent préciser le mode de fonctionnement de l’association et les droits et devoirs des membres. Les organes dirigeants d’une association comprennent généralement :
Les obligations comptables varient en fonction de la taille de l’association et des financements qu’elle perçoit. Par exemple, une association recevant des subventions publiques importantes devra produire des comptes annuels détaillés et faire certifier sa comptabilité par un commissaire aux comptes.
Les collectivités soutiennent les associations principalement via :
Cependant, ces aides doivent respecter un cadre juridique précis afin d’assurer la transparence et l’égalité de traitement entre les différentes associations. Toute aide publique doit répondre à un intérêt général et ne peut être attribuée de manière discrétionnaire.
Une subvention est une aide financière accordée sans contrepartie directe par une collectivité territoriale à une association poursuivant un objectif d’intérêt général. À la différence d’un marché public, une subvention n’implique pas de prestation en retour pour la collectivité.
La loi impose plusieurs règles pour garantir l’attribution équitable des subventions :
Les subventions doivent répondre à plusieurs critères :
Les collectivités peuvent exiger des bilans financiers et d’activités afin de vérifier l’utilisation des fonds publics. En cas de mauvaise gestion ou d’utilisation non conforme aux engagements pris, elles peuvent réclamer le remboursement des sommes versées.
Les collectivités territoriales doivent respecter le principe de neutralité en matière religieuse. Elles ne peuvent financer directement des activités cultuelles, sauf dans certains cas encadrés par la loi.
Les locaux municipaux peuvent être mis à disposition des associations, mais leur utilisation doit respecter le principe de neutralité. Ainsi, les collectivités doivent veiller à ce qu’aucune activité religieuse ne soit exercée dans ces lieux en dehors des exceptions prévues par la loi.
Les collectivités peuvent prêter du matériel (tables, chaises, équipements sportifs) ou détacher du personnel municipal pour soutenir des événements associatifs. Ces aides doivent être encadrées par des conventions pour éviter tout abus.
Les collectivités et les associations peuvent signer des conventions d’objectifs, des conventions de mise à disposition ou des conventions de partenariat. Ces documents permettent de formaliser les engagements réciproques et de garantir un cadre juridique sécurisé.
En cas de litige entre une collectivité et une association, la médiation est souvent une solution privilégiée pour résoudre les tensions. Si nécessaire, les collectivités peuvent mettre fin aux aides accordées ou exiger des remboursements en cas de non-respect des engagements pris.
Le partenariat entre collectivités et associations repose sur un équilibre entre soutien et respect du cadre juridique. Une bonne maîtrise des règles permet d’optimiser ces relations tout en évitant les risques juridiques. Pour les responsables formation et directeurs juridiques, comprendre ces enjeux est essentiel afin d’assurer une collaboration efficace et sécurisée.
1 jour
Nous consulter
Nous consulter